PHENOGRAMMES D'ANOURES BASÉS SUR LA MORPHOMÉTRIE

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Abstract
L'auteur décrit quelques expériences consacrées à la morphométrie des Anoures. Combinant sa méthode habituelle (LAURENT 1955, 1967) avec certaines des techniques de groupement (clustering) décrites par SNEATH & SOKAL (1973) il construit des phénogrammes qui s'accordent parfois avec les affinités reconnues et bien établies et d'autres fois s'en écartent partiellement. Deux facteurs semblent en jeu dans ces succès et ces échecs. L'un est le nombre de mensurations utilisées: des données trop peu nombreuses ou redondantes tendent à fausser les distances phénétiques. Des changements de zone adaptative ont aussi une influence pertubatrice parce qu'ils s'accompagnent généralement de modifications profondes de la morphométrie. Toutefois, à l'intérieur d'une zone adaptative donnée, la méthode semble capable de mettre en évidence les relations phylogénétiques, prétention que la taxonomie numérique n'a point, en principe. Dans un cas (Leptopelis), le phénogramme obtenu suggère une adaptation polyphylétique à une écologie fouisseuse, ce qui s'accorde avec la fragmentation des forêts, la contraction et le disparition de leurs vestiges au cours des phases arides des récents cycles climatiques africains.