Abstract
L'objet du texte est d'élaborer des hypothèses de recherche et des stratégies d'action visant à favoriser le développement de la culture populaire au Québec. Si la culture d'élite et la culture de masse sont à récuser, un renversement de perspectives s'impose, par l'approche de la sociologie critique, laquelle privilégie notamment la capacité d'autocréation des sociétés, plutôt que l'analyse des déterminismes sociaux. D'où l'importance qui est donnée à la culture populaire, dans ses capacités de création culturelle, d'expression de l'identité collective, dans une dynamique du désir qui s'affirme au-delà d'une certaine logique des «besoins». La fête, à cet égard, constitue un outil privilégié d'analyse, en tant que lieu de déploiement de l'imaginaire social, phénomène d'expression de la culture tout autant que de transformation sociale. L'auteur y propose un modèle d'analyse «qui représente le maximum de conscience possible du phénomène fictif comme lieu de «totalisation» sociale». À savoir: des fonctions (création, identité collective, transgression ritualisée, participation, solidarité, abolition de la distance sociale); un prototype historique: le carnaval; sa transposition pour l'analyse de la fête populaire: origine populaire, orientation en fonction de l'expression de l'identité collective, aspect critique et projets de changement.

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