Abstract
Dans une expérience de masquage latéral, on étudie les modifications de l'intensité apparente d'un stimulus lumineux lorsqu'il est suivi ou précédé d'un stimulus masquant voisin. Les facteurs expérimentaux sont: (i) le délai Δ t entre les deux stimulus (axe des abscisses sur les graphes) et (ii) l'écart spatial entre les stimulus. Les variations de la brillance (estimée sur une échelle d'intervalle en 9 points) sont analysées par rapport à la valeur de référence (V.R.: estimation du stimulus-test présenté seul). On obtient un effet de diminution de brillance lorsque les deux stimulus (test et masquant) sont proches à la fois dans le temps et dans l'espace (délai inférieur à 50 ms et écart inférieur à 10 minutes d'angle). Si l'écart spatial est augmenté (entre 0 et 10′), cet effet de masquage est atténué; cette atténuation est importante surtout en situation rétroactive contrairement à l'atténuation obtenue par d'autres facteurs (diminution d'énergie du stimulus masquant ou bien séparation dichoptique). On obtient un effet d'augmentation de brillance lorsqu'un intervalle, temporel ou spatial, est augmenté: le maximum étant obtenu lorsque le stimulus-test suit le stimulus inducteur (situation proactive), pour les délais de 75–150 ms. Ces résultats sont discutés en fonction des données obtenues dans d'autres travaux analysant les effets d'inhibition et de facilitation dans des expériences d'interaction spatiale ou temporelle.

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