Abstract
Le renouveau de l'intérêt porté aux zones agricoles marginalisées se traduit sur le plan scientifique par de nouvelles tentatives de recherches interdisciplinaires associant sciences biologiques ou écologiques et sciences sociales. L'examen de l'évolution des zones concernées met en évidence le rôle primordial de la rente foncière. Ce concept s'avère donc central dans la démarche interdisciplinaire et apparaît comme un outil possible d'une véritable interdisciplinarité. Mais, selon qu'il est pris dans un sens strictement marginaliste ou comme la transcription d'un rapport de classes, l'orientation des recherches interdisciplinaires est non seulement différente, mais opposée. Cet article met en relief cette opposition et s'efforce de démontrer que, pour pouvoir rendre compte de l'évolution de l'utilisation agricole des sols, il est nécessaire de considérer la rente foncière comme l'expression des rapports sociaux fondamentaux sur lesquels est fondé un système économique. C'est à l'examen de cette hypothèse et de ses conséquences écologiques que doivent se consacrer, selon l'auteur, les recherches interdisciplinaires.

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