Abstract
Previous experiments on dermo-epidermal recombinations between birds and mammals have shown that the class-specific quality of the cutaneous appendages depends on intrinsic properties of the epidermis but that several steps of their morphogenesis are controlled by the dermis. This morphogenetic interplay has been tested further in new experiments with reptilian skin. Reconstituted homo- and heterospecific skin explants, involving epidermis and dermis of lizard, chick and mouse, were cultured for 8 days on the chorioallantoic membrane of the chick embryo. Homospecific recombinations of dorsal, caudal or ventral lizard epidermis and dorsal lizard dermis gave rise to small dorsal-type scales. Recombinants of dorsal, caudal or ventral lizard epidermis and ventral lizard dermis gave rise to large ventral-type scales. Heterospecific recombinations of dorsal, caudal or ventral lizard epidermis and chick dermis from the glabrous comb region did not differentiate any scale structures. Heterospecific recombinations of dorsal or caudal lizard epidermis and tarsometatarsal chick dermis formed large chick-type scales. Heterospecific recombinations of dorsal, caudal or ventral lizard epidermis and chick feather-forming, or mouse hair-forming or whisker-forming dermis gave rise to tubercular scale primordia. The diameter and distribution of these primordia were in conformity with the feather, pelage hair and vibrissal patterns respectively. Heterospecific association of lizard dermis and chick or mouse epidermis led to the formation of few epidermal placode-like pegs; those differentiated by the mouse epidermis were interpreted as hair bud structures. The differentiation of reptilian scales is the result of dermo-epidermal interactions. Reptilian epidermis, when confronted with either reptilian, avian, or mammalian dermis, always responds to the dermal messages by forming scale buds. For final scale morphogenesis, however, reptilian dermis or avian scale-forming dermis is required. Reptilian dermis appears to be unable to induce extensive appendage formation in avian or mammalian epidermis. A remarkable similarity exists in the mechanisms of skin differentiation in the three classes of amniotes. Indeed scales, feathers and hairs require two kinds of dermal messages for their complete morphogenesis: early ones, which can be transmitted from one class to another, and which are responsible for the initiation, site, size and distribution pattern of appendage primordia, whose class-specific quality (scale, feather or hair buds) is determined by the epidermis; and later specific ones which can only be understood within the class and which are necessary for the completion of the specific architecture of the cutaneous appendage. Les résultats d'expériences précédentes de recombinaisons dermo-épidermiques entre Oiseaux et Mammifères ont montré que la qualité spécifique des phanères est déterminée par l'épiderme, mais que diverses étapes de leur morphogenèse sont sous la dépendance du derme. Il était intéressant de reprendre ce type d'expériences avec de la peau de Reptile. Les fragments de peau reconstituée homo- et hétérospécifique, comprenant derme et épiderme des trois classes, ont été cultivés pendant 8 jours sur la membrane chorioallantoïdienne du poulet. Les associations homospécifiques lézard/lézard d'épiderme dorsal, caudal ou ventral et de derme dorsal ont abouti à la formation de petites écailles de type dorsal; celles d'épiderme dorsal, caudal ou ventral et de derme ventral à la formation de grandes écailles de type ventral. Les associations hétérospécifiques d'épiderme dorsal, caudal et ventral de lézard et de derme de crête de poulet n'ont pas formé de phanères. Les associations hétérospécifiques d'épiderme dorsal et caudal de lézard et de derme tarsométatarsien de poulet ont formé des écailles de type poulet. Les associations hétérospécifiques d'épiderme dorsal, caudal et ventral de lézard et de derme ptilogène de poulet et trichogène de souris ont formé des bourgeons d'écaille dont le diamètre et la disposition sont conformes à la qualité spécifique et régionale du derme employé (derme dorsal de poulet, derme dorsal ou derme de lèvre supérieure de souris). Les associations hétérospécifiques de derme de lézard et d'épiderme de poulet ou de souris ont formé quelques rares placodes épidermiques, qui ont été interprétées comme des bourgeons pileux dans le cas de l'épiderme de souris. La différenciation des écailles de Reptile résulte d'interactions dermo-épidermiques. L'épiderme de Reptile répond toujours aux messages morphogènes issus d'un derme de Reptile, d'Oiseau ou de Mammifère en formant des bourgeons d'écaille. Cependant, la transformation de ces bourgeons en écailles requiert le contact d'un derme lépidogène, derme de Reptile ou bien encore derme de patte d'Oiseau. Le derme de Reptile apparaît incapable d'induire la formation de nombreux phanères dans un épiderme d'Oiseau ou de Mammifère. Dans les trois classes d'Amniotes, les mécanismes de la différenciation de la peau présentent une remarquable similitude. En effet, la morphogenèse des écailles, des plumes et des poils requiert deux sortes de messages dermiques: les uns, précoces, pouvant être compris et interprétés par un épiderme d'une autre classe zoologique, sont responsables du déclenchement de la morphogenèse et de l'emplacement, taille et disposition des bourgeons de phanères dont la...