Abstract
RésuméDes zéolites de la famille Heulandite-Clinoptilolite se rencontrent dans toute la série cénomanienne littorale péri-armoricaine dans des faciès pétrographiques variés. Souvent présentes à l'étal de traces, leur abondance apparait liée à certaines conditions pétrogénétiques qui peuvent se réaliser localement à diverses périodes mais se généralisent au Cénomanien supérieur provoquant une régionalisation de la ‘paragenèse’: Clinoptilolite, Smectites, Cristobalite.L'étude au microscope pétrographique et au microscope à balayage des échantillons les plus riches montre que la clinoptilolite se présente en cristaux automorphes dans des pores de dissolution intrasédimentaire. Son origine diagénétique est ici évidente; elle est postérieure à la dissolution des spicules de spongiaires et antérieure à la genèse de certaines sphérules de cristobalite. Ces néoformations se réalisent à partir des solutions interstitielles alimentées, au moins en partie, par l'altération de spicules de spongiaires, feldspaths détritiques, paillettes de mica, glauconie ...L'origine détritique de la clinoptilolite des sédiments crétacés de la bordure occidentale du bassin de Paris qui avait été envisagée doit donc être écartée; deplús la paragenèse zéolitesmectites-cristobalite ne peut ici être utilisée comme l'indice d'une activité volcanique en cours de dépôt. Une partie des smectites, qui remplit certains pores de dissolution, prend également naissance par diagenèse précoce.