Abstract
L'article examine les lacunes de la carte électorale provinciale en Alberta. Dans une première partie, l'auteur discute de la nouvelle carte électorale, adoptée par l'Assemblée législative au cours de la session de 1969, et la controverse qu'elle a soulevée. Cette carte, qui change le rapport du nombre de sièges attribués aux centres urbains et ruraux, traduit l'effort du gouvernement créditiste de donner suite au désir des districts urbains de la province d'accéder à une représentation égalitaire à l'assemblée, tout en maintenant par ailleurs la surreprésentation rurale. La deuxième partie de l'article explore les effets théoriques de la mauvaise distribution électorale sur l'égalité politique: elle désavantage injustement non seulement les électeurs urbains mais aussi les partis dont ils constituent la clientèle. Dans une troisième partie, l'auteur établit un indice de mauvaise distribution, à partir de la carte en vigueur lors des élections provinciales de 1967. Cet indice, qui mesure la qualité de la distribution des sièges d'un district législatif entre les diverses formations électorales, a été proposé par Henry F. Kaiser, sur le principe « un homme, un vote ». Cette distribution de la carte électorale provinciale de l'Alberta est comparée avec celle de la carte fédérale, de meilleure qualité, pour la même province. L'article se termine par la proposition de « critères de tolérance » auxquels devrait se conformer, dans l'avenir, la carte électorale provinciale albertaine afin de répondre aux exigences d'une bonne distribution, telles qu'établies par Kaiser.

This publication has 5 references indexed in Scilit: