Abstract
Bien que l'hallucinose alcoolique ait été décrite comme entité distincte à la fin du 19e siècle, il reste encore des doutes sur sa nature. On y voit soit un aspect du syndrome de privation, soit une “réaction schizophrénique” précipitée par l'abus d'alcool. La plupart des incidences surviennent peu après la privation d'alcool, mais certaines se produisent pendant que le sujet boit ou après un intervalle plus long, ce qui peut mener alors à un diagnostic de schizophrénie et à un traitement prolongé aux neuroleptiques. L'hallucinose alcoolique diffère de la schizophrénie par plusieurs aspects, y compris l'âge, le début et la durée des symptômes, les antécédents familiaux, la personnalité prémorbide, l'affect et l'absence de troubles réels de la conscience. Lorsqu'un patient présente des symptômes d'hallucinose alcoolique, on doit soigneusement rechercher les signes de privation et administrer des neuroleptiques si la psychose persiste après leur traitement. L'auteur illustre son argument par plusieurs cas.

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