Familles ouvrières et chômage : des budgets difficilement compressibles
- 1 January 1984
- journal article
- Published by PERSEE Program in Economie et Statistique
- Vol. 170 (1) , 37-52
- https://doi.org/10.3406/estat.1984.4906
Abstract
[spa] Familias obreras y desocupación : presupuestos dificultosamente compresibles - Entre los hogares obreros, la desocupación de uno de sus miembros reduce los medios de vida en un 25 % aproximadamente. La aminoración de los gastos no corresponde la de los recursos : no es mis que de un 15 %. En primer lugar, se va economizando en los gastos más flexibles. Las vacaciones y el ocio son los más afectados; la compra de ropas se aplaza a menudo. Cuando el desocupo se va prolongando, las condiciones de vida están puestas a debate. Esto se verifica respecto a alimentación, la que representa la tercera parte del presupesto de los hogares obreros. En este terreno, las restricciones son sumamente sensibles ya que son diarias. Igualmente, las reducciones sobre transporte, que al principio son leves, se van agravando. Se manifiestan más con relación al automóvil que al transporte público. Esta descripción general debe de completarse por la de dos tipos opuestos de situaciones. Por un lado, matrimonios rurales, de los que la esposa permanece en el hogar, de bastante edad, proprietarios de su vivienda y con pocas deudas por adquisición de bienes de duración; tareas domésticas y productos de la huerta les ahorran algunos gastos. A pesar de estos factores favorables, la fata de un salario único les plantea problemas. A la inversa, matrimonios urbanos juveniles, inquilinos de su alojamiento, con bastantes deudas, y un nivel de consumo inicial más elevado en los que el salario del cónyuge permite esperar con más holgadez superar las dificultades. [eng] Working-class families and unemployment : Budgets that are hard to reduce - In working-class households, the unemployment of one of the members amputates resources by about 25 %. The reduction of expenses does not correspond to the reduction of resources : it is only 15 %. At first, savings are achieved on the most flexible expenses. Vacations and leisure are the most affected. The purchase of clothes is often put off. When unemployment continues, the challenge of modifying the way of life is much greater. This is particularly true of the purchase of food, which represents a third of the budget of working- class households. In this area, the restrictions are deeply felt because they occur on a daily basis. The same is true of reductions on transportation expenses, slight at first, but later more pronounced. These reductions arise more in relation to automobiles than to public transportation. This general description should be supplemented by the description of two types of extreme situations. On the one hand, there are rural households where the wife remains at home. The members of these households are advanced in age, proprietors of their home and not very much in debt for the purchase of durable goods. Work at home and produce from their garden spare them expense. In spite of these favorable factors, the disappearance of their sole source of wages makes their situation difficult. At the other extreme, there are urban households, young, tenants of their homes, rather in debt. But their higher initial level of consumption and the spouse's wages permit them to tolerate difficulties more easily. [fre] Familles ouvrières et chômage des budgets difficilement compressibles - Chez les ménages ouvriers, le chômage du mari ou de l'épouse ampute les ressources d'environ 25 %. La réduction des dépenses ne répond pas à celle des ressources : elle n'est que de 15%. Dans un premier temps, des économies sont réalisées sur les dépenses les plus flexibles. Les vacances et les loisirs sont les plus touchés; les achats d'habillement sont souvent reportés. Lorsque le chômage se prolonge, la remise en cause du mode de vie est plus profonde. Ceci est particulièrement vrai pour l'alimentation, qui représente un tiers du budget des ménages ouvriers. Dans ce domaine, les restrictions sont fortement ressenties, parce qu'elles sont quotidiennes. De même les réductions sur les transports, faibles au début, s'accentuent ensuite. Elles se manifestent davantage sur l'automobile que sur les transports en commun. Cette description générale mérite d'être complétée par celle de deux types extrêmes de situations. D'un côté, des ménages ruraux, où l'épouse est au foyer, assez âgés, propriétaires de leur logement et peu endettés pour l'achat de biens durables; travail domestique et production du jardin leur évitent certaines dépenses. Malgré ces facteurs favorables, la suppression d'un unique salaire rend leur situation difficile. A l'opposé, des ménages urbains, jeunes locataires, assez endettés, et dont l'épouse est active; leur niveau initial de consommation plus élevé et le salaire du conjoint leur permettent de supporter plus aisément les difficultés.Keywords
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