Nouvelles recherches sur quelques spectres d'étincelle dans la région de Schumann

Abstract
Nous avons repris l'étude des spectres d'étincelles métalliques dans la région de Schumann (1850 à 1300 Angströms) et, grâce à divers perfectionnements expérimentaux, nous avons obtenu des clichés beaucoup plus détaillés que ceux dont il a été fait état jusqu'à ce jour. Nous disposons actuellement de deux spectrographes à prisme de fluorine, l'un qui est l'appareil déjà décrit dans ce Journal en 1921 et qui a servi à nos précédentes recherches, l'autre qui est d'un type très voisin, mais dont la fluorine est incolore et presque dépourvue de fluorescence. Ce dernier appareil donne des clichés exempts de voile. Il a servi surtout à l'étude de la région des longueurs d'onde relativement grandes (1950 à 1300 Angströms). le premier étant utilisé en général pour la région de Schumann extrême. Grâce à l'emploi d'une fente très fine et à la bonne qualité des pièces optiques, on obtient des clichés qui se prêtent à des mesures précises, même lorsqu'ils comportent, comme c'est souvent le cas, des centaines de raies sur l'étendue de quelques centimètres. Des raies nouvelles très nombreuses ont été découvertes dans divers spectres d'étincelle publiés précédemment. Plus fréquemment encore, des raies déjà signalées ont été dédoublées ou détriplées en composantes distinctes. La physionomie de ces spectres se trouve ainsi complètement changée, et il a semblé nécessaire de publier de nouvelles listes de raies, s'étendant beaucoup plus loin que les anciennes du côté des courtes longueurs d'onde comme du côté de l'ultraviolet ordinaire. Parmi les spectres d'étincelle qui ont été repris et complétés de la sorte, nous publions ici ceux du fer, du nickel, du cobalt, du cuivre, de l'argent, de l'or et du platine. D'autres spectres à raies nombreuses n'avaient jamais été étudiés dans la région de Schumann. Nous publions, à titre d'exemples, les spectres entièrement nouveaux du tungstène, du manganèse et du chrome. Certaines raies de l'azote et certaines raies métalliques apparaissent comme spontanément renversées sur nos clichés, et cette circonstance peut présenter de l'intérêt au point de vue de la classification spectrale. Les mesures de longueurs d'onde ont été faites pour chaque métal sur plusieurs clichés, en procédant par interpolations hyperboliques entre des raies étalons. A la différence de nos anciennes mesures qui étaient rapportées aux raies étalons de l'hydrogène données par Lyman, nous avons adopté maintenant comme étalons primaires les raies du carbone de Siméon et de Hopfield et Leifson, ainsi que certaines raies de l'azote. Nous avons utilisé comme étalons secondaires les raies de l'aluminium, soigneusement repérées par rapport aux étalons primaires. Il subsiste malheureusement sur la valeur absolue de ces derniers une incertitude assez grande pouvant atteindre 0,2 Angström. Nos résultats se trouvent donc entachés, en valeur absolue, de la mème imprécision. Mais les intervalles des raies se mesurent sur nos clichés avec une exactitude atteignant aisément quelques centièmes d'angström. Aussi avons-nous jugé nécessaire de donner les nombres avec deux décimales. La mise en valeur de nos mesures serait considérablement accrue par l'emploi d'étalons plus précis

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