Garçons et filles face à leur insertion professionnelle

Abstract
[fre] A partir d'une synthèse des données disponibles sur l'insertion des jeunes — bilans Formation- emploi, résultats de l'Observatoire des entrées dans la vie active — on s'attache à montrer en quoi diffèrent les conditions de passage à la vie active des jeunes gens et des jeunes filles. En premier lieu, le fonctionnement du système éducatif semble plutôt favorable aux filles. Elles sortent plus souvent diplômées que les garçons et représentent une part majoritaire (et croissante) des sorties avec le baccalauréat ou un diplôme supérieur. Ensuite, la division sexuelle du travail n'est que peu remise en cause au moment de l'insertion : les hommes s'insèrent plutôt comme ouvriers et dans les professions industrielles, les jeunes femmes plutôt comme employées et dans les professions tertiaires. Paradoxalement, eu égard au chômage élevé qu'elles connaissent, les mouvements sur le marché du travail apparaissent plutôt favorables aux jeunes débutantes. La croissance et le fort renouvellement des professions tertiaires leur ont permis davantage que les garçons d'accéder directement à des emplois qualifiés. Par contre, les déclassifications à l'embauche, les écarts entre le diplôme possédé et le niveau de l'emploi occupé sont encore plus marqués chez les filles que chez les garçons. Si les filles sont mieux formées, le marché du travail apparaît plus exigeant à leur égard. L'absence de diplôme sera ainsi pour elles plus sanctionnée par un chômage élevé que pour les jeunes gens et globalement, il leur faut réussir mieux scolairement pour connaître une situation équivalente à celle des garçons. Finalement, la formation reçue joue un rôle différent dans les deux populations. [eng] Based on a synthesis of the data available on the employment of young people — data on job training, the results of statistics on first job hiring — the authors have attempted to show how the conditions of finding work differ for young men and women. Firstly, the educational system seems to function in a way which is favorable to young women. They more frequently leave school with a diploma than do young men and they are in the majority (and increasingly so) in receiving the Baccalauréat and higher degrees. Next, the division of labour in terms of sex shows little change at the moment of hiring : the men are generally hired as workers in the industrial sector while women are generally hired as office employees and in the tertiary sector. Paradoxically, given their high level of unemployment, trends on the labor market appear to be favorable to young women looking for work. The growth and high turnover of the tertiary sector have allowed women to have direct access to skilled work to a greater extent than young men. However, overqualification at hiring and the gap between the diploma held and the level of job actually taken is even more prevalent for young women. Although women have a higher level of training, the work market seems to be more demanding towards them. If they have no diploma, their unemployment level is higher than for young men, and, overall, they must have higher diplomas if they are to obtain an equivalent job. Lastly, it should be pointed out that the training or education received plays a different role within the two populations. [spa] A partir de una síntesis de los datos disponibles relativos a inserción de los jóvenes balances — formación profesional-empleo, resultados del Observatorio de ingresos en la vida activa — el artículo se dedica a mostrar como difieren las condiciones de ingreso en la vida activa de los jóvenes de ambos sexos. En primer lugar, el funcionamiento del sistema educativo parece más pronto favorable a las muchachas. Salen tituladas con mayor frecuencia que los muchachos y representan una porción mayoritaria (y un incremento) de las salidas con el bachillerato (baccalauréat) o un título de grado superior. A continuación, la division del trabajo entre ambos sexos esta escasamente debatida en el momento de la inserción : los varones ingresan en la vida activa más bien como obreros y en profesiones industriales, las muchachas se dedican a empleadas e ingresan en profesiones terciarias. Paradójicamente, en consideración de la elevada desocupación que impera, los movimientos del mercado laboral parecen más bien favorables a los jóvenes principiantes. El crecimiento y la considerable renovación de las profesiones terciarias les facilitó más que a los varones el acceso directo a empleos calificados. En cambio, las desclasificaciones a la contrata, los descartes entre titulo conseguido y nivel del empleo desempenado son todavía mâs acentuados entre las muchachas que entre los muchachos. Si las jóvenes gozan de una mejor formación profesional, el mercado laboral parece exigir más de ellas. La carencia de título alguno sera, respecto a ellas, más sancionado por una elevada desocupación que con relación a los jóvenes y globalmente, es imprescindible que lleven a bien sus estudios para conseguir un empleo equivalente al de los varones. En resumidas cuentas, la formación profesional conseguida desempena un papel diferente entre ambos sexos.

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