A simple classification of the risk in cardiac surgery: the first decade

Abstract
Since 1980, the operative risk in all our cardiac surgical patients has been assessed before surgery. In light of reports of changes in cardiac surgical populations, we reexamined our practice and risk classification. The purpose of this study was to compare the surgery performed, the characteristics of the patients operated upon and the hospital mortality in our institution in two epochs ten years apart. In 1989–90, the 2029 consecutive cardiac surgical patients who had the same operations as the 500 patients of a 1980 study in our institution were prospectively stratified using our risk classification based on the number of risk factors (RFs) present: normal-risk patient = no RF, increased risk = 1 RF, high risk ≥ 2 RFs. These two cohorts of patients were compared. From 1980 to 1990, the proportion of high-risk patients tripled whereas the proportion of normalrisk patients diminished by one third and the proportion of increased risks remained unchanged. The incidence of the following RFs increased: poor left ventricular function, advanced age, emergency surgery, reoperation and other systemic disorders. In coronary artery surgery patients, the incidence of unstable angina/ recent myocardial infarction and of obesity also increased. In noncoronary artery surgery patients, the incidence of heart failure increased while obesity remained unchanged. The difference in hospital mortality among the three risk classes was significant within both study periods. The mortality in each risk class and total mortality did not change between 1980 and 1990. Complex surgery carried a higher mortality than simple surgery (8.7% vs 2.6% in 1980 and 11.7% vs 4.1% in 1990). A stable hospital mortality and an increase in the proportion of high-risk patients in the more recent population may be attributed to recently improved therapeutic measures. The risk classification that we use remains a practical, reliable and simple clinical tool to estimate outcome and quality of care. The required data are readily available at the preanaesthetic visit. Complex surgery is a new RF. Depuis 1980, l’ anesthésiste évalue le risque de décès lors de la visite préopératoire chez tous nos opérés du coeur. Suite à diverses communications faisant état de changements des caractéristiques chez des patients subissant une chirurgie cardiaque, nous avons réexaminé notre pratique et notre classification du risque opératoire. Le but de cette étude était de comparer les interventions chirurgicales, les caractéristiques des opérés, et la mortalité durant l’ hospitalisation à deux époques séparées par une décennie. En 1989–90, 2029 patients consécutifs qui avaient subi les interventions décrites dans une étude portant sur 500 patients opérés en 1980, furent regroupés prospectivement selon notre classification basée sur la présence de facteurs de risques (FR): patient à risque habituel = aucun FR, risque accru = 1 FR, risque élevé ≥ 2 FRs. Les deux populations furent comparées. De 1980 à 1990, la proportion de patients à risque élevé a triplé alors que celle des patients à risque habituel a diminué du tiers et la proportion de patients à risque accrru n’ a pas changé. L’ incidence de la dysfonction ventriculaire gauche, de l’ âge supérieur à 65 ans, de la chirurgie urgente, de la réintervention, et d’ autres atteintes systémiques sévères a augmenté. Chez les patients de chirurgie coronarienne, l’ incidence de d’ angine instable/infarctus du myocarde récent et d’ obésité a augmente. Chez les opérés de chirurgie non coronarienne, l’ incidence d’ insuffisance cardiaque a augmenté tandis que l’ incidence d’ obésité n’ a pas changé. A chaque periode étudiée, la mortalité entre les classes de risque était significativement dijférente. La mortalité dans chaque classe ainsi que la mortalité totale n’ ont pas changé entre 1980 et 1990. La mortalité était plus grande dans le chirurgie complexe comparativement à la chirurgie plus simple (7, 8% vs 2, 6% en 1980 et 11,7% vs 4,1% en 1990). De 1980 à 1990, bien que l’ état de santé des opérés du coeur se soit détérioré, la mortalité est demeurée stable. L’ amélioration de la qualité des soins pourrait expliquer cet état de fait. Notre classification du risque demeure un outil clinique pratique et simple, ainsi qu’ un indicateur fiable du devenir des opérés du coeur. Cette classification peut également servir à évaluer la qualité des soins. La chirurgie complexe est identifiée comme un nouveau FR.