Abstract
160 000 rapatriés, représentant 17 p. 100 des rapatriés d'Algérie, ont été recensés dans la région parisienne en 1968 ; pourtant, malgré leur nombre élevé, ces nouveaux venus se remarquent moins dans cette région, où ils ne représentent d'ailleurs que 17,1 p. 100 de la population, que dans le Midi de la France. Une sorte de tri s'est opérée parmi les rapatriés lors de leur implantation en France. Ce sont surtout les adultes jeunes, occupant des emplois de cadres ou d'employés, qui se sont installés dans la région parisienne. Ce phénomène aboutit à atténuer l'originalité de la population rapatriée parisienne par rapport à celle des migrants venus d'autres régions françaises, dont elle se distingue surtout par sa structure par âge plus équilibrée et par des nuances dans l'emploi (part plus importante des cadres et des fonctionnaires). L'étude de la localisation de la population rapatriée dans l'agglomération montre leur diffusion dans tout l'espace urbain, avec d'une part le rôle particulier des vieux quartiers juifs traditionnels de la rive droite de Paris, et d'autre part des concentrations dans la banlieue moyenne (5 à 20 km de Paris), zone où les constructions ont été les plus nombreuses depuis 1962. Cette diffusion, comme les caractères démographiques et professionnels précédemment étudiés, apparaît comme un indice de la bonne intégration de la population rapatriée dans l'ensemble de la population parisienne.

This publication has 0 references indexed in Scilit: