Abstract
La vitesse de déplacement d'un groupe de dislocations décroît lentement lorsque la densité de défauts mobiles augmente, mais pour une densité critique, les défauts intéragissent tellement entre eux que la vitesse du groupe chute brutalement. Expérimentalement, cette propriété se manifeste au cours de la déformation plastique de certains alliages qui se déforment de façon hétérogène par propagation de bandes de Lüders, notamment après traitement de vieillissement statique ou dans des conditions où l'effet Portevin-Lechatelier apparaît. Le microscope électronique montre qu'une telle déformation se propage par glissement planaire de dislocations. Avec une caméra à grande vitesse on peut mesurer au microscope optique les vitesses de croissance de ces bandes de glissement et connaître la densité de dislocations mobiles. L'augmentation de la vitesse de déformation provoque l'apparition de mouvements collectifs qui sont à l'origine des instabilités de contrainte observées sur les courbes de déformation. Les observations in situ, au microscope électronique à haute tension, de l'allure des dislocations dans les plans de glissements actifs, montrent que pour certaines vitesses, l'écoulement des défauts n'est plus monotone mais procède par saccades. Si ces propriétés collectives peuvent être observées dans divers types d'expériences, l'approche théorique de ces phénomènes est loin d'être complète
Keywords