A propos d’une experience commencée en 1951, comptant actuellement 30 cas d’homotransplantation rénale, et des résultats mondiaux de la transplantation rapportés à Washington en 1965, l’auteur envisage les points d’actualité qui rendent compte de l’essor pris par la transplantation ces dernières années. Sont envisages le problème chirurgical et ses complications, l’amélioration des conditions de prélèvement du rein de cadavre, l’utilité de l’hémodialyse, le conditionnement, revolution du transplant. Une transplantation qui a passé le cap des trois mois avec bonne fonction du rein a de grandes chances de dépasser l’année, d’assurer deux ans et probablement davantage de survie. C’est essentiellement l’abandon de l’irradiation totale, trop meurtrière, au profit des drogues immunosuppressives d’un maniement plus simple et moins dangereux qui a permis la diffusion de la transplantation et réduit la mortalité des premiers mois. C’est une meilleure connaissance de la physiopathologie du rein transplanté qui a permis d’isoler et de traiter, souvent efficacément, les menaces de rejet et d’augmenter ainsi le pourcentage des tolerances prolongées. Si le problème immunologique apparaît incomplètement résolu, et si le pronostic d’avenir est encore difficile à établir, les résultats acquis semblent aujourd’hui suffisants pour ne plus laisser place au doute quant à l’efficacité réelle de l’homo transplantation rénale chez l’homme.