Abstract
Les limites environnementales de l'application de l'égalité des droits Selon les écrits politiques de Hobbes et de Locke, la paix sociale ne peut être assurée que par l'acceptation, de la part des citoyens, d'une autorité politique coercitive. Or cette acceptation, ils la justifient par l'égalité des droits entre les citoyens, principe dont l'application implique une approbation illimitée de la nature, laquelle y trouve son seul mode de valorisation. Ainsi, l'idée d'égalité, telle que développée d'abord par Hobbes puis appliquée par Locke, constitue beaucoup plus qu'un simple concept politique ou social puisqu'elle repose sur une vision globale de la relation entre l'homme et son environnement naturel, son emploi aux fins de maintenir l'ordre social signifiant que l'acquisition de la nature ne saurait en aucune façon conndître de limite et que tout élément naturel sans propriétaire ne saurait avoir de valeur. L'appropriation de la nature, selon la conception libérale de la propriété, conduit à son terme à une destruction complète de la nature et, par conséquent, de l'homme. Cela étant, on peut se demander si l'application du concept de l'égalité des droits est susceptible de prévenir ou bien d'engendrer le désordre social et la violence. L'ordre politique de Hobbes et de Locke ne ferait-il pas contre la nature ?

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