La Sensibilité des Oeufs de la Drosophile (Drosophila MelanogasterMeig.) à L'action Létale des Rayons Ultra-violets

Abstract
En fractionnant la dose des rayons U.V. et en irradiant la première fois avant et la deuxième fois après le début de la gastrulation, on provoque chez les embryons de la Drosophile, une mortalité inférieure à celle produite par la dose non fractionnée. Le facteur de réduction de dose reste à peu près le même, quelle que soit la dose administrée. Tant que le développement embryonnaire n'est pas arrêté, la température n'influence pas la restauration. Celle-ci s'accomplit en un temps très court et coïncide avec une augmentation brusque de l'épaulement de la courbe de survie des embryons. Les embryons de la souche sensible A23 sont incapables de restaurer, à la gastrulation, les lésions provoquées par les U.V., et leur courbe de survie ne présente pas d'épaulement. La discussion de ces résultats ainsi que de ceux rapportés dans la publication antérieure a permis de formuler l'hypothèse selon laquelle les organelles photosensibles chez les embryons de la Drosophile seraient des mitochondries, et que c'est la multiplication des mitochondries (ou de leur ADN), non lésées par le rayonnement, qui est responsable de la restauration au stade gastrula. Une deuxième période pendant laquelle le fractionnement de la dose diminue son effet coïncide avec le début de l'organogénèse. Cette restauration s'observe aussi chez les embryons de la souche A23. Les remaniements tissulaires au cours de l'organogénèse doivent probablement jouer un rôle important dans le déterminisme de ce phénomène.