Abstract
Ce Mémoire a trait aux aciers et autres substances de forte anisotropie magnétocristalline placés dans des champs magnétiques faibles. Les variations d'aimantation se font alors uniquement par le moyen de déplacements de parois et, lorsqu'elles résultent de l'application d'une tension, elles ne satisfont plus à la relation classique [FORMULE]. Brown a eu l'idée d'appliquer à ces variations d'aimantation les lois de Rayleigh (auxquelles Néel a donné une base théorique sérieuse) en considérant les pressions hydrostatiques auxquelles sont soumises les parois de Bloch, ou, ce qui revient au même, des champs magnétiques fictifs équivalents aux tensions. Ce calcul introduit le rapport des rôles joués par les parois à 90° et par celles à 180°, rapport qu'il prend arbitrairement égal à 1. Lliboutry a étendu les calculs de Brown à tous les cas expérimentaux possibles et a introduit de nouveaux facteurs : 1° déviation aux lois de Rayleigh, car pour les champs magnétiques équivalents aux tensions usuelles, ces lois ne sont qu'approchées (la perméabilité est une nouvelle fonction linéaire du champ et le phénomène de reptation des cycles fait son apparition); 2° variation des constantes des lois de Rayleigh avec la tension; 3° traînage magnétique de fluctuation; 4° enfin, variation du rapport des parois à 9° et à 180° suivant l'échantillon, suivant la tension (comme l'ont montré directement des expériences de Bozorth) et suivant l'ordre d'application des différentes variables. Tous les effets magnétiques des tensions se trouvent ainsi expliqués, bien qu'on ne puisse les prévoir quantitativement avec précision tant qu'on reste dans le domaine d'élasticité. Par contre, des phénomènes complexes et inexpliqués apparaissent lorsqu'on dépasse la limite élastique ou même déjà, comme l'ont montré Langevin, Paul et Reimbert, lorsqu'on dépasse la limite de fatigue

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