Le travail et l’ouvrage

Abstract
S'intéressant à l'analyse de la position des femmes dans l'ensemble des rapports sociaux, la sociologie féministe a imposé la reconnaissance des tâches domestiques en tant que "travail" réel, alors que le marxisme les considérait comme un reliquat du passé et le fonctionnalisme comme une vocation naturelle des femmes. En intégrant cet apport de la sociologie féministe, le présent article étudie comment les couples québécois se répartissent ce travail, compte tenu de variables comme la charge familiale et le statut d'emploi de chacun des conjoints. Les données proviennent d'un sondage qui a rejoint en 1986 environ 1 300 couples. Les indices y sont nombreux du fait que le travail domestique demeure essentiellement une affaire de femmes, à laquelle l'homme ne fait qu'épisodiquement une contribution significative. On peut penser que cette division du travail risque peu de changer tant que les femmes tendront à être reléguées, sur le marché de l'emploi, dans des positions professionnelles inférieures à celles des hommes.

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