Cet interféromètre a été construit en vue de l'emploi au foyer coudé du télescope de 90 cm de l'Observatoire de Cambridge. Il utilise une lame séparatrice en fluorine, recouverte d'une couche λ/4 de ZnSe et des trièdres réfléchissants. Les faisceaux tombent sur les trièdres excentriquement et sont renvoyés en sens inverse selon la même direction avec un déplacement latéral un peu supérieur au diamètre du faisceau, de sorte que les deux faisceaux sortants sont tous deux utilisables. Ces deux faisceaux tombent sur les deux faces réfléchissantes d'un modulateur tournant, qui se comporte comme l'analogue optique d'un interrupteur inverseur; puis sur deux cellules au sulfure de plomb montées en opposition ; on mesure ainsi la quantité d'énergie transférée par les interférences d'un faisceau sur l'autre. L'un des trièdres possède des réglages micrométriques selon les trois coordonnées et l'autre est déplaçable au moyen d'une vis micrométrique et d'un levier à deux étages donnant un rapport de réduction de 100 fois. La vitesse de déplacement normale est de 60 λ en 10 minutes. Au cours d'observations préliminaires une douzaine d'étoiles allant jusqu'aux magnitudes visuelles 4 ou 5 ont été mesurées avec un pouvoir de résolution de l'ordre de 60. Les transformations de Fourier ont été faites numériquement sur des bandes de Lipsom-Beevers. On montre quelques-uns des spectres obtenus