Abstract
I. Quelques substances, métaux, oxydes ou sels, peuvent prendre des propriétés intemédiaires entre le paramagnétisme indépendant de la température et le paramagnétisme de Weiss. Elles obéissent à la loi de Weiss, mais avec une constante de Curie beaucoup trop grande pour avoir la signification habituelle et avec un Δ très élevé. Par exemple, CA = 6,45 pour le fer γ, 7,27 pour Fe2O3, 6,4 pour Fe2O3MgO. De plus, CA et Δ varient beaucoup d'un échantillon à l'autre et peuvent dépendre du champ (platine). Pour le fer γ, on retrouve les résultats de Sucksmith en superposant à un paramagnétisme de Weiss, avec CA= 4,4 et Δ= 2030, un paramagnétisme constant a = 240.10 -6. II. Étude de deux cas typiques de passage du paramagnétisme de Weiss au paramagnétisme constant par élévation de la température: FeCl3 (Lallemand) et V2O 3. Interprétation de ce dernier cas à l'aide de l'énergie magnétocristalline. III. Solutions solides de différents métaux diamagnétiques dans le palladium (Wucher). La constante de Curie et Δ sont fonction de la concentration électronique en métal dissous; contrairement à toute attente, Δ croît avec cette concentration. Structure électronique du palladium métal : mélange en équilibre de 32,5 ions d8 et 67,5 atomes neutres d10. IV. Dans de nombreux composés du manganèse, Δ est très grand malgré la valeur élevée de la distance entre voisins magnétiques. Il s'agit probablement d'interactions de super-échange