Unsaturated fish assemblages in rivers of the North-Western France : potential consequences for species introductions
- 1 January 1997
- journal article
- Published by EDP Sciences in Knowledge & Management of Aquatic Ecosystems
- No. 344-345,p. 193-204
- https://doi.org/10.1051/kmae:1997022
Abstract
Introductions of freshwater fish into French rivers have been carried out with increasing frequency in the last decades. Thus, the potential impact of these introductions is of major concern for biologists and fishery managers. Knowledge of the degree of saturation of a community provides an important basis for understanding how the community reacts or will react to the introduction of new species. In this paper, we compare local and regional freshwater fish species richness in similar sizes tributaries and coastal rivers located in the same biogeographic region (North-Western France). We show 1) that species richness is greater for tributaries than for coastal rivers on both local (station) and regional (catchment) scales, and 2) that, whatever the rivers studied (tributaries or coastal rivers), there is a significant, positive linear relationship between local species richness and regional species richness. These findings suggest that local, and probably regional, freshwater fish communities in North-Western French rivers are unsaturated and thus, that major impacts on the community, such as short-term extinctions, are not to be expected. However, competition for food and space, predation, introduction of exotic parasites and diseases, could also affect some native species. Evaluer les conséquences des introductions d'espèces dans les cours d'eau reste difficile, car il est généralement reconnu que l'espèce introduite et la communauté réceptrice ne peuvent être étudiées séparément et que les conséquences liées à l'introduction de l'espèce sont susceptibles de se manifester à différents niveaux d'organisation écologique. A l'échelle des communautés piscicoles, la première question à se poser afin d'aborder le problème des introductions concerne leur degré de saturation ; en d'autres termes : jusqu'à combien d'espèces peut supporter un écosystème ? Bien que non suffisante, la réponse à cette question permettra de savoir si oui ou non le milieu est potentiellement colonisable. Dans cet article, en se replaçant dans les perspectives théoriques générées par la biogéographie insulaire, nous comparons, à deux échelles spatiales que sont le bassin versant et la station, la richesse en espèces de fleuves côtiers et d'affluents de tailles similaires et situés dans une même région biogéographique. Nous montrons 1) qu'à l'échelle du bassin versant, la richesse en espèces des fleuves côtiers est inférieure à la richesse en espèces des affluents (richesse régionale) ; 2) qu'à l'échelle de la station, la richesse en espèces des fleuves côtiers est inférieure à la richesse en espèces des affluents (richesse locale) ; 3) qu'il existe une relation linéaire positive entre la richesse locale et la richesse régionale et cela quel que soit le type de cours d'eau considéré (affluents ou fleuves côtiers). Ainsi, il est permis de supposer qu'à l'échelle locale le milieu reste insaturé en espèces. Des effets importants sur la structuration des communautés, tels que des extinctions à court terme, sont donc peu probables. Néanmoins, cela ne veut pas dire que toute introduction irréfléchie sera sans conséquence sur les espèces résidantes. En effet, la prédation, la compétition pour l'espace et l'alimentation, l'introduction de parasites ou de maladies exotiques sont également susceptibles d'engendrer des effets délétères sur certaines espèces autochtonesThis publication has 0 references indexed in Scilit: