Abstract
Plusieurs observateurs ont noté que le français québécois faisait en réalisation phonétique un plus grand usage de la durée vocalique que le français standard, par exemple, et surtout qu’il utilise la diphtongaison comme mode de réalisation privilégié de la durée dans certains contextes. La présente étude se propose d’en décrire les manifestations et d’en montrer la portée exacte à partir d’exemples pris essentiellement au français populaire de Montréal: au-delà de ses caractéristiques de détail particulières, c’est un bon représentant des grands traits phonétiques du français québécois, à l’exclusion des variétés d’origine acadienne qu’on peut rencontrer dans la Basse Matapédia et la Baie des Chaleurs, aux Iles de la Madeleine et sur la Basse Côte Nord.