Remarques sur la biologie du thymThymus vulgarisL.

Abstract
Les populations de thym (Thymus vulguris L.) que l'on rencontre dans le midi de la France comportent des plantes mâle-stériles (M.-S.) dont les fleurs, femlies (♀), ont toujours un androcée réduit et ne produisent jamais de pollen. Les autrs pieds, dits mâle-fertiles (M.-F.) sen distinguent toujours facilement, au moins dans les conditions naturelles: les fleurs qu'ils portent sont. généralmnt, toutes hermaphrodites (). Les fleurs sont protérandres; elles s'épanouissent alors que leurs organes femelles ne sont pas réceptifs: le style n'est pas développé et les ovules ne peuvent ètre fécondés; par beu u temps, leurs anthères éclatent immédiatement et, pendant deux ou trois jours, ces fleurs ne fonctionnent que pour produire du pollen; puis, les étamines se dessèchent; le style atteint, à ce moment-là seule- mnt, sa dimension définitive et devient pollinisable. Toutefois, s'il est pollinisé dès le début de la période de réceptivité, la fécondation n'est pas très efficace mais parait néanmoins interdire toute nouvelle pollinisation. II en résulte que le nombre de graines formées par fleur est souvent faible, de l'ordre de 0.2 à 0,5 en moyenne. La protérandrie n'exclut pas la fécondation entre deux fl urs de la même plante; aussi est-il possible que la consanguinité (dont les effets ont été nettement constatés chez les plantes adultes) soit en partie responsable de la faible productivité des M.-F. en amenant la formation d'embryons plus ou moins létaux. Chez les fleurs ♀, la réceptivité est optimale dès le début de la période qui suit l'épanouissement, de sorte que les M.-S. produisent, toutes choses égales, deux à trois fois plus de graines que les M.-F. Cela suffirait sans doute à expliquer l'existence de M.-S., en proportions relativement élevées, dans les populations. Cependant, les effets dépressifs de la consanguinité paraissent être largement suffisants pour que la stérililé mâle puisse s'expliquer aussi eu tant que mécanisme de défense contre l'autogamie. Seuls les résultats de l'étude de la fréquence de l'autofécondation, actuellement en cours, permettront de connaître la validité de cette dernière explication.

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