Les références théorico-doctrinales de la droite radicale en Italie
- 1 January 1986
- journal article
- Published by PERSEE Program in Mots. Les langages du politique
- Vol. 12 (1) , 7-27
- https://doi.org/10.3406/mots.1986.1221
Abstract
LES RÉFÉRENCES THÉORICO-DOCTRINALES DE LA DROITE RADICALE EN ITALIE La « droite radicale » italienne se veut héritière du fascisme, qu'elle magnifie soit dans son caractère « révolutionnaire », soit comme « 3e voie », soit pour ses aspects traditionnels. J. Evola représente bien cette dernière tendance ; l'Etat idéal, pour lui, est organique, hiérarchique, gouverné par une élite modelée sur le type des Ordres du Moyen Age. Les SS nazis sont admirés, alors que toute concession populiste est critiquée. Elitisme sceptique de l'« anarchisme de droite », transmis par Romualdi puis Freda. La capacité du fascisme italien à engendrer des mythes étant décevante, la droite radicale trouve ses modèles dans le national-socialisme germanique ou d'autres fascismes a- typiques (Phalange, Garde de fer) : mythe du guerrier dans lequel elle s'enfonce, marginalisée. Freda va jusqu'à prôner l'alliance avec l'extrême gauche dans la lutte armée antibourgeoise, fruit paradoxal d'une apolitia vécue comme refus exaspéré du Système. Logique, à ce stade, le spontanéisme armé (cf. Quex). L'action pour l'action, la guerre en soi, inspire les disciples d'Evola, nouveaux légionnaires d'une guerre sainte ressourcée aux mythes aryens. Mots-clés : droite radicale, fascisme, Italie, sociopolitique.Keywords
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