Abstract
Faut-il faire confiance aux données statistiques dont tout sociologue, un jour ou l'autre, est tenté de faire usage ? L'auteur dévoile ici à l'aide d'une analyse minutieuse des conditions de fabrication d'une «donnée» apparemment dénuée d' ambiguïté — la profession du père des étudiants inscrits en faculté — la genèse des biais qui se glissent inévitablement dans la production de toute série statistique. Cette mise à jour des dérives possibles aux différentes étapes du processus (saisie des donnée, codage, présentation des résultats) n'incite pas seulement à la prudence. Elle sert de prétexte pour rappeler ce qu'il faut à tout prix conserver en mémoire : le chiffre n'est jamais qu'un fait social comme les autres.

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