Introduction générale à l'étude des marais salants de Salin-de-Giraud (Sud de la France). Le cadre géographique et le milieu

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Abstract
L'implantation et l'extension d'un salin à l'extrême sud de la Camargue ont été favorisées par la présence de marais et d'étangs et une balance hydrique largement déficitaire, surtout en été. C'est pourquoi le Salin de Giraud est alimenté en eau de mer d'avril à septembre : au cours de cette période, les eaux suivent des cheminements bien déterminés et se concentrent progressivement de sorte qu'un champ de salinités stable (35 -300 %o) couvre l'ensemble des surfaces évaporatoires. Après chaque moisson, les saumures restant sur le salin sont stockées ou évacuées selon leur concentration. Les peuplements animaux et végétaux s'organisent en fonction du confinement progressif des eaux. Les premiers bassins supportent des populations de type lagunaire auxquelles succèdent des associations spécialisées dans la zone hypersalée. Aux variations de la chimie des eaux et des peuplements biologiques correspond une organisation longitudinale des faciès sédimentaires et l'on peut définir une succession horizontale de 5 types de faciès depuis les détritiques jusqu'aux dépôts de sel. Localement la sédimentation peut subir des variations en fonction de la bathymétrie, de l'exposition au vent, etc. En définitive, le dispositif sédimentaire que constitue un salin s'apparente à certains bassins évaporitiques naturels actuels ou fossiles.

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