Abstract
This article investigates responses among Aboriginal people in Australia to animals and plants introduced through the process of British colonization. While there is some rejection of exotic species as emblematic of European dispossession, the article explores cases where certain fauna and flora have been embraced intellectually within Aboriginal cultural traditions. The broader discussion canvasses links in Australia between ideas of ‘nativeness’ in society and nature. If Indigenous people have incorporated non‐native species, what are the implications for an Australian identity defined substantially in terms of ‘native’ landscapes? The article considers the significance of non‐native nature for flexible constructions of cultural belonging among Aboriginal people in a post‐colonial society. The concept of ‘emergent autochthony’ is proposed.Résumé: L'auteur étudie l'attitude des peuples aborigènes d'Australie face aux animaux et végétaux introduits au cours de la colonisation britannique. Bien qu'un certain rejet se manifeste vis‐à‐vis des espèces exotiques perçues comme emblématiques de la dépossession par les Européens, l'article explore des situations dans lesquelles certains éléments de la faune et de la flore ont été adoptés intellectuellement dans les traditions culturelles aborigènes. Le champ élargi de la discussion tisse des liens entre les notions d' « autochtonie » dans la société et la nature en Australie. Si les Aborigènes ont intégré des espèces non natives, quelles en sont les implications pour l'identité australienne, définie pour une bonne part en termes de paysages natifs ? L'auteur examine la signification de la nature non autochtone dans les constructions flexibles de l'appartenance culturelle chez les peuples aborigènes dans une société postcoloniale, et propose le concept d' « autochtonie émergente ».