Abstract
Complete amputation of both antennae results in an increase of oogenesis in virgin females of the Bean weevil. Acanthoscelides obtectus (Bruchidae). This effect seems independent of all known external stimuli and especially from specific ones, such as host plant. This is best explained by the possible existence of spontaneous activity in some sensory receptors of the antenna which may inhibit the oogenesis in the intact females (unknown unspecific stimuli may also be involved).This idea is supported by the results of unilateral amputations: the increase in oogenesis is directly related to the number of antennal receptors removed.Parts of the host plant have a stimulating effect on oogenesis in the intact females. This is the consequence of a taste perception. Antennal amputation does not prevent this HP effect. But the observed effect caused by these two stimulating factors, HP and antennal amputation, is less than the calculated sum of the two separate effects. This may be explained by assuming that the virgin females have a certain maximum intrinsic rate of oocyte production which is reached here.The observed variability, thought to be of genetic origin, is discussed. It is stressed that this phenomenon is often ignored or underestimated.RÉSUME: Les effets d'amputations antennaires sur l'ovogenèse de la bruche du haricotChez la Bruche du Haricot Acanthoscelides obtectus, maintenue en absence de plante‐hôte. l'antennectomie complète et bilatérale provoque une augmentation de l'ovogenèse chez les femelles vierges isolées, elles fabriquent davantage d'ovocytes mûrs stockés dans les oviductes latéraux, que les témoins intacts. Cet effect parait complètement indépendant de tout stimulus externe et particulièrement de stimulus spécifiques comme la plante‐hôte. L'interprétation la plus simple est de supposer qu'il existe, au niveau de certains récepteurs antennaires, une activité spontanée qui inhiberait en partie l'ovogenèse des femelles intactes (l'intervention de stimulus non spécifiques et non identifiés ne peut être formellement exclue).Cette hypothèse est confortée par les résultats d'amputations unilatérales: l'augmentation de l'ovogenèse est liée précisément à la quantité de récepteurs antennaires supprimés.Différentes parties (gousses, graines, feuilles) de la plante‐hôte ont un effet stimulateur sur l'ovogenèse des femelles intactes. Ceci est la conséquence d'un perception gustative (et non d'une alimentation aux dépens des parties de la plante‐hôte: la femelle adulte ne les consomme pas). L'amputation des antennes n'empèche pas cette influence stimulatrice. Cependant, l'effect réel de ces deux facteurs stimulants: plante‐hôte et antennectomie, est moindre que la somme calculée des 2 effets séparés. Cela peut s'expliquer en admettant que les femelles vierges ont une certaine vitesse intrinsèque maximum dans leur production d'ovocytes et que cette limite serait atteinte chez les femelles antennectomisées avec plante‐hôte.Le polymorphisme observé, ici entre les générations d'une méme souche sélectionnée, supposé être en partie d'origine génétique, est discuté. Il est souligné que ce phénomène est souvent ignoré ou à tout le moins, largement sous‐estimé.