Abstract
Le débat qui se poursuit à propos des révoltes populaires en France au XVIIesiècle a soulevé un certain nombre de questions fondamentales en ce qui concerne la nature exacte de la société moderne à ses débuts, et notamment la question des classes sociales. Dans quelle mesure ces révoltes ont-elles été réellement une manifestation de la conscience de classe et du ressentiment des artisans et des paysans contre le système social en vigueur ? Dans quelle mesure, au contraire, les gens du peuple acceptaient-ils leur sort, ne protestant, en somme, que contre les violations d'anciennes coutumes ? Dans quelle mesure enfin peut-on dire que ces révoltes apparemment populaires ont été fomentées par la noblesse, par les officiers royaux et par la haute bourgeoisie pour faire pression sur le gouvernement et lui imposer une politique plus conforme à leurs intérêts ? L'Angleterre du XVIIesiècle diffère, il va sans dire, à bien des points de vue, de la France à la même époque.

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