Abstract
Le taux de renouvellement de la noradrénaline qui reflète l'intensité du tonus sympathique a été evalue à partir de la vitesse de disparition de la NA3H dans huit organes périphériques chez des rats témoins et traités de façon chronique par la thyroxine ou le propylthiouracile. Dans le cceur, la rate et le muscle fémoral, on observe une relation inverse entre le degré d'activité thyroïdienne et l'intensité du tonus sympathique, les taux de renouvellement de la NA étant réduits après surcharge en thyroxine et accrus après administration de PTU: l'effet le plus important est observé au niveau du cœur, le taux de renouvellement du médiateur sympathique étant doublé chez les rats traités par le PTU comparativement aux animaux surchargés en thyroxine. Dans les autres organes étudiés (rein, poumon, intestin, estomac, glande sous-maxillaire) on ne retrouve pas cette relation inverse entre l'activité thyroïdienne et celle du système sympathique et les modifications de taux de renouvellement consécutives à l'administration de thyroxine et de PTU ne sont pas statistiquement significatives. L'ensemble des résultats obtenus montre que le contrôle du tonus sympathique par la thyroïde est limité à certains territoires périphériques. Les mécanismes par lesquels les hormones thyroïdiennes peuvent influencer l'activité du système sympathique sont discutés. Il est suggéré que l'action de ces hormones s'exerce d'une façon indirecte par l'intermédiaire de leurs effets sympathomimétiques cardiovasculaires.