Le Cadre paléogéographique des occupations humaines dans le bassin du Haut-Khabur (Syrie du Nord-Est). Premiers résultats

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Abstract
Cet article expose les résultats de l'étude paléogéographique du Haut Khabur, conduite d'abord sur l'ensemble de la région puis sur une micro-région test : le bassin méridional du ouadi Rijlet Aaoueji. Les caractères généraux des milieux de sédimentation et de la couverture pédologique sont présentés dans une première partie. L'étude micro-régionale a permis de reconnaître six phases paléogéographiques pour les dix derniers millénaires. Au début de l'Holocène (phase 1) le dépôt extensif de limons d'inondation coïncide avec le développement de sols sous des conditions plus humides et plus chaudes que les actuelles. La phase 2 (ca. 8000-7000 B.P.) est synchrone d'une aridification. La phase 3 (ca. 7000-5000 B.P.) est marquée par une nette augmentation de l'humidité traduite dans les sols et dans l'histoire du comblement alluvial. La phase 4 (ca. 5000-3800 B.P.) enregistre une détérioration progressive des conditions climatiques, accélérée par l'intensification de l'exploitation des sols. Le repérage d'aménagements hydrauliques suggère que l'Homme s'est efforcé de compenser la réduction naturelle du flux hydrique. Au début de la phase 5 (ca. 3800-3500 B.P.) une aridification soudaine, synchrone de la chute de cendres volcaniques entraîne une dégradation profonde des paysages et une détérioration sévère des conditions d'utilisation des sols. Le retour à des conditions semblables aux actuelles se produit progressivement à partir de 3500 B.P. et perdure jusqu'à nos jours (phase 6). Les conclusions de cette étude soulignent le rôle prédominant des fluctuations climatiques sur l'évolution rapide des ambiances pédo-sédimentaires

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