Abstract
Résumé. Le thème choisi, la division sociale de l'espace urbain, suscite à la fois une démarche théorique et le traitement systématique de données. L'analyse qui a été menée à partir de l'exemple de Marseille est volontairement partielle. Écartant, par simple hypothèse, la référence immédiate à une théorie unitaire des espaces urbains, elle s'efforce d'établir ce que les distinctions sociales à l'intérieur de la ville ont d'original, de non réductible. De même, à la mobilisation de données multiples, inégales en valeur, en pertinence et souvent peu raccordables, on a préféré l'étude d'une série simple - la répartition des catégories socio-professionnelles dans la ville en 1962. En appliquant l'analyse factorielle - ou mieux plusieurs types d'analyse factorielle - au traitement de ces données, on saisit néanmoins les contraintes, les limites, les déformations qui sont liées à ces procédés d'études, autant que leur efficacité ; moins satisfaisant, en termes mathématiques, le calcul de distances permet d'apprécier l'évolution entre deux recensements. L'utilisation de ces analyses ne dispense ni d'une réflexion sur la nature des liens de causalité qui unissent entre eux les phénomènes, ni de l' élaboration de nouvelles données, tenant à la morphologie, aux processus de croissance des espaces urbains et à la répartition des groupes sociaux. En ce sens l'emploi de techniques déjà banales dans les autres sciences sociales n'établit pas de rupture significative avec d'autres démarches du géographe, et conduit à chercher des outils mathématiques les mieux adaptés à celle-ci.

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