Abstract
Les pétales des Silénoïdées Dianthées possèdent un onglet subunifacial, ainsi que l'a montré LEINFELLNER, et les deux lamelles longitudinales que présente celui-ci correspondent aux bords vrais du phyllome, conformément à l'interprétation de cet autour. Chez les Silénoïdées Lyehnidées, au contraire, les observations de ARBER et les nôtres montrent que les écailles ligulaires proviennent d'une prolifération plus ou moins profonde des régions du phyllome situées à la jonction do l'onglet et du limbe, et entre les nervures latérales et la nervure médiane. Les écailles produites peuvent être creuses, en doigt de gant, ou pleines, suivant que la prolifération affecte toute l'épaisseur du pétale ou seulement les tissus superficiels. Elles sont vascularisées ou non. Les régions membraneuses latérales de l'onglet forment deux appendices latéraux séparés des écailles ligulaires. Cette seconde formation peut manquer. Elle peut être considérée comme stipulaire. L'étude des épillets prolifères de Graminées « vivipares », dans lesquels les glumelles inférieures sont plus ou moins transformées en feuilles, montre que la ligule comporte là aussi deux ailes latérales qui terminent les régions latérales de ta gaine, et une prolifération médiane de l'épiderme. Les deux constituants sont en général intimement soudés, mais l'un ou l'autre peut manquer dans certaines espèces (PHILIPSON). Nous confirmons et précisons les observations de PHILIPSON par l'étude d'épillets prolifères du Poa bulbosa L. Les deux types de ligules paraissent tout à fait comparables, mais chez les Graminées la prolifération ne doit jamais être assez profonde pour que la ligule soit creuse, et d'autre part chez les Lychnidées les constituants de la ligule sont séparés à l'état normal, comme ceux de la ligule des Graminées à l'état tératologique. Les ligules tératologiques de Poa bulbosa offrent des cas où la prolifération superficielle est limitée à la région comprise entre deux nervures, ou bien à la région couvrant trois ou quatre nervures. Quelques remarques sont faites sur les homologies des pièces stériles de l'épillet et sur la ligule des Joncacées.