Abstract
On se propose, par une méthode ethnoarchéologique, d'évaluer la démographie des sites du Proche Orient ancien du 10e au 4e millénaires. La comparaison avec les villages actuels fait apparaître que les estimations des archéologues doivent être assorties d'une forte révision à la baisse, que la densité moyenne d'habitants à l'hectare est plutôt inférieure à 100, que la population moyenne d'une unité d'habitation peut s'établir à 5-6 habitants/maison. On insiste sur la nécessité de faire intervenir non pas un, mais plusieurs critères dans le calcul des populations antiques, en mettant en valeur les observations spatiales, plus perceptibles à la fouille que les données purement démographiques avec lesquelles elles sont cependant corrélées.