Abstract
Dans cet article on montre que les causes classiques de l'absorption du son dans une atmosphère homogène, et même la plus importante d'entre elles, celle due au rayonnement, n'expliquent pas les faits : l'absorption est au moins 20 fois plus forte que celle qu'on calcule. Les gros ions de l'atmosphère, supposés formés de gouttes d'eau liquide, paraissent en revanche susceptibles de causer une absorption importante, par l'évaporation et la condensation des molécules d'eau dans les régions où l'onde sonore surchauffe et refroidit l'air (régions de condensation et de dilatation). D'après nos évaluations numériques de l'énergie mise en jeu pour retirer une molécule d'eau à un gros ion, et de la vitesse d'évaporation d'un gres ion brusquement réchauffé, il résulterait que l'absorption sonore causée par cet effet serait indépendante de la fréquence, dans la gamme audible, et aurait une certaine relation àvec la transparence optique de l'atmosphère quand le temps est beau (cette transparence optique étant elle-même déterminée par la diffusion produite par les gros ions)