Abstract
Malgré une longue tradition d’intervention, la France du tournant du siècle est l’un des pays les plus libéraux d’Europe en matière comptable. Pourtant, la période est marquée par un essor considérable des sociétés de capitaux, et les scandales financiers qui l’accompagnent remettent périodiquement à l’ordre du jour un hypothétique renforcement de la réglementation comptable. Certains parlent même d’unification des bilans. Succès des idées libérales, influence des groupes de pression ou conséquence de l’inorganisation de la profession comptable, aucune des réformes envisagées n’aboutira. C’est à l’administration fiscale que va échoir la tâche de codifier la comptabilité, après l’instauration de l’imposition des revenus en 1914. Caractéristique peu enviable de la comptabilité française, sa subordination à la fiscalité y trouve ses origines.

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