Le monopole juridictionnel de l’État et le règlement des affaires de sorcellerie au Cameroun

Abstract
Le code pénal de 1967 a permis, entre autre, de sanctionner la sorcellerie alors que le Droit colonial l’ignorait. Mais sa formulation assimilant l’action positive et préventive des guérisseurs et l’intervention maléfique des sorciers, sa mise en œuvre a conduit à faire condamner plus souvent les guérisseurs que les sorciers, au grand dam des populations. En outre, les politiciens y ont trouvé un moyen commode pour liquider des adversaires, non sans contradictions également, puisqu’ils condamnent dans leurs discours officiels des pratiques qu’ils exploitent dans la compétition politique ou administrative. Une autre conception de la loi et de l’organisation judiciaire ne devrait-elle pas répondre aux justes aspirations des populations ?

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