Abstract
Les enregistrements dans I'infrarouge moyen fournis par la bande 3 du senseur Advanced Very High Resolution Radiometer (AVHRR) sont utilisés, entre autre, pour la detection et la surveillance des feux en zone intertropicale. La méthode consiste à détecter les ‘points chauds’ provoquant une saturation du capteur. Certains travaux ont cependant montré que I'effet de saturation pouvail etre provoqué par des états de la surface sans lien direct avec des feux actifs. II a été tenté ici de suivre la dynamique spatio-temporelle de saturation et d'en tirer des informations utiles en matière de surveillance des conditions du milieu dans la zone de transition entre milieux de savannes et de forêts d'Afrique de 1'Ouest. L'approche s'est avérée riche d'enseignements et de potentialités dans quatre grands domaines: (1) associée à I'exploitation de l'indice Normalized Difference Vegetation Index (NDVI), elle permet la définition de nouvelles classes de couverture [vacute]egétale et de mode d'occupation du sol pertinentes aux échelles continentale et globale; (2) elle peut être exploitêe pour la modêlisation des êchanges de chaleur et dêeau à I'interface biosphère-atmosphère; (3) elle constitue un cadre d'analyse pour la surveillance de I'activitê des feux; (4) elle peut être utilisêe pour le suivi des dynamiques de dêgradation des êcosystêmes. Saturation of data from channel 3 of the Advanced Very High Resolution Radiometer (AVHRR) is used as an indicator of fire activity in the Soudano-Sahellien zones of West Africa. Surface phenomena other than fire are also found to cause channel 3 saturation. The variation in space and time of saturation is found to be a potentially valuable source of information for environmental monitoring in West Africa. Results suggest that monitoring the spatial-temporal dynamics of channel 3 saturation: (1) can help, when used alongside the Normalized Difference Vegetation Index (NDVI)in the definition of new cover classes, particularly at continental and global scales; (2) could play an important role in modelling energy and water exchanges at the biosphere-atmosphere interface; (3) forms a framework for the analysis of fire activity; and (4) could act as a good indicator of rapid ecosystem change.