Abstract
L'apanage initialement assigné par saint Louis à son fils Pierre en 1269 est constitué par un ensemble, venu des Montgommery-Bellème, comprenant, outre les châtellenics d'Alençon et d'Essay, des biens fonciers et droits féodaux s'étendant bien au-delà (terre de Cotentin) et s'enchevêtrant aux biens et droits du roi (vicomte de Trun). Pierre d'Alençon, dans une tenace recherche de ses droits, se pose en héritier des Montgommery-Bellème. Après avoir fait retour au domaine de 1283 à 1291, le comté d'Alençon, apanage alors à Charles de Valois, s'accroît ensuite grâce aux libéralités royales (Verneuil, Sainte-Scolasse, Domfront, Quatre- mare) ou à des circonstances favorables (Caniel, Exmes, Le Thuit). A la fin du XIVe siècle, il s'étend sur 560 paroisses, soit près du double de la dotation initiale, et sa structure administrative alors rééquilibrée préfigure celle du futur bailliage présidial d'Alençon.Vallez Anne. La construction du comté d'Alençon (1269-1380). Essai de géographie historique. In: Annales de Normandie, 22ᵉ année, n°1, 1972. pp. 11-45

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