Abstract
Près de vingt années se sont écoulées depuis l'introduction de la première drogue neuroleptique (chlorpromazine) et, pourtant, en dépit de tous les changements constatés durant cette période de temps, la schizophrénie est demeurée l'un des plus graves problèmes d'hygiène publique dans les pays civilisés du monde; en d'autres mots, les neuroleptiques n'ont pas guéri le schizophrène. Ils ont permis cependant de séparer les diverses manifestations ‘pathologiques” susceptibles des manipulations du milieu, de celles qui sont réfractaires aux “traitements” sociaux.Il est impossible de savoir jusqu'à quel point l'hypothèse biochimique nous aidera à résoudre le problème de la schizophrénie, c'est-à-dire, les manifestations psychopathologiques qui ne cèdent pas aux contingences du milieu. Ces nouvelles hypothèses se fondent sur une nouvelle orientation de la pensée au sujet de la schizophrénie, provoquée par la chlorpromazine et l'introduction de la méthode pharmacologique dans le traitement des problèmes psychiat...