Abstract
Toute tentative d'interprétation des propriétés optiques des couches minces suppose, nécessairement, une connaissance aussi exacte que possible de la structure géométrique de ces couches. En effet, celles-ci ne sont pratiquement jamais assimilables à une simple lame homogène, à faces planes et parallèles, mais ont une forme et une structure beaucoup plus compliquées. Les couches relativement épaisses sont généralement lacunaires et sont limitées par des surfaces irrégulières; les plus minces sont le plus souvent granulaires, c'est-à-dire formées par une répartition bidimensionnelle de grains séparés. En plus des méthodes classiques en microscopie électronique, on décrit une technique, qui permet de connaître exactement le profil des surfaces et la forme des grains. On donne quelques uns des résultats ainsi obtenus, notamment pour des couches lacunaires de fluorure de calcium et des couches granulaires de sélénium. L'étude optique des couches minces métalliques permet de mettre en évidence l'existence de bandes d'absorption qui ne se retrouvent pas lorsque le métal est à l'état massif ou qui font appel á des mécanismes encore mal connus. Ce sont ces bandes que l'on qualifie d'anormales. Récemment, grâce à la mise en service de groupes de pompage permettant d'atteindre des vides très poussés et à la mise au point de techniques particulières (supports refroidis) ces recherches ont été étendues aux métaux alcalins et alcalino-terreux. Les résultats obtenus seront rapidement résumés. Enfin, on a réussi à préparer des lames minces sans support, optiquement homogènes et continues, d'épaisseur égale ou supérieure à 200 Å pour les lames polycristallines et 600 Å pour les lames monocristallines, ayant une surface de l'ordre du centimètre carré.