Abstract
Plusieurs«théories»ont été consacrées à l'intégration politique: les théories du nationalisme, de l'édification nationale, de l'intégration régionale (internationale ou intranationale), du développement politique, de la stabilité politique, du fédéralisme. Toutes s'entendent à considérer une forte homogénéité culturelle comme nécessaire à l'intégration politique. Même celles de Ernst Haas et Amitai Etzioni sur l'intégration régionale ou d'aucunes relatives au fédéralisme n'expriment, à cet égard, qu'une apparente dissidence.Plus fondamentale est l'objection de la théorie dite«consociétale»qui affirme la possible intégration d'une société culturellement fragmentée, à condition que les chefs des différentes sous-cultures qui s'y rencontrent combattent délibérément et conjointement les effets désintégrateurs de la diversité culturelle. Le«consociétalisme»n'est pas qu'une explication structurée; c'est aussi un schème normatif applicable à plusieurs pays fragmentés et dont il faut admettre les coûts, financiers ou autres, tout comme les réels bénéfices politiques.

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