Human mortality effects of future concentrations of tropospheric ozone

Abstract
Ce travail a pour but de quantifier les effets de trois projections différentes de changements futurs de concentrations d’ozone global sur la mortalité humaine prématurée, à l’horizon 2030. Pour cela, nous utilisons les concentrations journalières d’ozone de surface issues d’un modèle global de chimie–transport atmosphérique et les relations ozone–mortalité tirées d’analyses de séries temporelles journalières. Par rapport aux teneurs actuelles, une augmentation des maximums journaliers d’ozone (calculés à partir des moyennes sur 8 h pondérées par la population) est prévue en 2030 pour les 10 régions du monde étudiées dans le cas des scénarios SRES-A2 et mises en oeuvre des législations actuelles (CLE). L’augmentation la plus grande est prévue dans les régions tropicales. Au contraire, lorsque le scénario « maximum de réductions techniquement possibles » (MFR) est envisagé, des diminutions des maximums journaliers d’ozone sont prévues pour chacune des régions. Selon nos estimations, les réductions d’émissions dans le scénario CLE induisent, en regard du scénario A2, une réduction d’environ 190 000 morts prématurées au niveau mondial en 2030, avec un maximum de morts évitées en Afrique. La mise en œuvre du scénario MFR permettrait d’éviter environ 460 000 morts prématurées en 2030, si on le compare au scénario A2 et 270 000 si on le compare au scénario CLE, avec la réduction la plus grande en Asie du Sud.