Destructions et vandalisme pendant la Révolution française
- 1 August 1978
- journal article
- Published by Cambridge University Press (CUP) in Annales. Histoire, Sciences Sociales
- Vol. 33 (4) , 703-719
- https://doi.org/10.3406/ahess.1978.293964
Abstract
L'histoire de la Révolution française est, depuis ses origines, une histoire polémique. Dans cette polémique, partisans et adversaires de la Révolution ont trouvé avec le vandalisme un champ particulièrement commode pour en découdre : « La plupart des écrivains qui ont abordé ou simplement effleuré l'histoire du vandalisme se sont comportés en « partisans » chargeant leurs adversaires politiques pour innocenter leurs clients. L'histoire ainsi comprise dégénère en querelle d'avocats » écrivait justement Louis Réau dans la préface de son Histoire du vandalisme. Entre les deux camps le ton est vif. A la fin du XIXe siècle par exemple, dans une France radicale qui célébrait dignement le premier centenaire de la Révolution, l'historiographie républicaine officielle s'opposait à des publications inspirées par des convictions politiques et religieuses rigoureusement contraires. Aulard dénonçait les « boniments contrerévolutionnaires » et s'indignait qu'on osât « déverser l'odieux sur la Révolution, présenter nos aïeux comme des vandales, comme des brutes ». Plus modéré, F. Benoit pensait que « l'appréciation du rôle artistique des gouvernements révolutionnaires s'est ressentie des rancunes des partisans de l'Ancien Régime, qui, depuis le jour de leur défaite, ont multiplié les récriminations exagérées et les imputations calomnieuses ».Keywords
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