Abstract
Plus de 50 % des femmes sont de nos jours sur le marché du travail. Se trouvent-elles avantagées ou désavantagées quant à la pratique d'activités physiques et sportives en regara des «travailleuses au foyer»? Une étude effectuée à Montréal auprès d'un échantillon stratifié et par quotas de 180 femmes a servi à explorer cette question. Les résultats révèlent que le niveau de pratique d'activités physiques et sportives (APS) n'est pas significativement différent entre les travailleuses à la maison et les femmes sur le marché du travail. Par contre, l'application d'une analyse multivariée sur les données quantitatives montre que les pratiques d'APS des femmes au foyer et des femmes sur le marché du travail sont influencées par un ensemble de facteurs différentiels. Les résultats indiquent que les travailleuses au foyer vivent dans des conditions d'existence où la «dépendance matérielle» a davantage d'impact sur leur pratique d'APS, alors que les femmes sur le marché du travail se trouvent dans une situation où la «dépendance relationnelle» avec le conjoint et les enfants joue un rôle déterminant. Les données qualitatives indiquent par ailleurs que les rapports sociaux de sexe sont vécus différemment selon l'interaction complexe de facteurs tels le milieu socio-économique, la situation occupationnelle et l'âge. Enfin, les attentes reliées à la pratique d'APS semblent refléter des contraintes idéologiques à la fois différentes et semblables chez les deux groupes de femmes, mettant en évidence les normes corporelles ainsi que les normes comportementales de couple qui sont dominantes dans les différents milieux sociaux.

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