Abstract
L'auteur, après avoir esquissé l'histoire des rapports hostiles et pacifiques des Yagua avec leurs voisins, montre que la guerre est pour eux une modalité de l'échange et n'est intelligible que par rapport à une théorie énergétique de l'univers formulée par les indigènes. Il existe une gradation des modalités de l'agression chez les Yagua, à quoi correspondent des degrés de l'altérité sociale selon leur classification, et qui impliquent des ensembles sociaux de taille et de complexité croissantes. La guerre, comme la chasse et le jardinage, est conçue comme des échanges d'énergie, et la prédation est davantage un échange à la fois vital et létal entre partenaires symboliquement équivalents qu'une « prise » sans retour.

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