Aridité climatique, aridité édaphique

Abstract
L'aridité d'origine climatique peut être accentuée ou atténuée selon les types de sols et leur utilisation par l'homme. Cette aridité climatique est en général appréciée sur la base d'indices utilisables surtout à petite échelle, et qui font intervenir la pluviosité moyenne, annuelle ou mensuelle, de la région. A l'échelle de la parcelle, il vaut mieux considérer la pluie «efficace», celle qui après ressuyage du sol, contribue réellement à l'accroissement des réserves hydriques. On montre par exemple qu'à l'échelle d'une petite région de la zone aride tunisienne, le quotient pluviothermique d'Emberger calculé à partir de la pluie totale mesurée, est supérieur de 20% au même indice calculé sur la base de la pluie efficace. Par ailleurs, pour une même pluie efficace, la période de végétation est plus ou moins longue selon les caractéristiques physico-hydriques du sol. Par exemple, pour des durées de sécheresses climatiques à peu près identiques, les milieux limoneux montrent des durées de sécheresse édaphique pour le végétal 60% plus longues que celle des milieux sableux. Pour une étude régionale à une échelle telle que la température et l'évapotranspiration potentielle puissent être considérées comme spatialement peu variables, afin de caractériser l'aridité, on doit prendre en compte les quantités d'eau mises à la disposition des êtres vivants après redistribution de cette eau par la topographie et dans les sols.

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