Abstract
Le phénomène a été étudié par la méthode photographique, en appliquant fortement la gélatine contre le verso de feuilles minces de plomb dont la face porte le dépôt de substance active. Les dépôts de polonium ont été faits en solution légèrement chlorhydrique. Il est essentiel d'employer des solutions très soigneusement purifiées afin d'éviter toute action d'un rayonnement pénétrant. Dans ces conditions, on obtient, quelques jours à quelques semaines après le dépôt, une impression photographique en forme de fin reseau, dont l'ensemble correspond à la forme de la photographie directe de la source. Si, avant le dépôt, on a chauffé les lames près de la fusion après les avoir étirées légèrement, pour avoir des cristaux macroscopiques faciles à photographier, on constate que le réseau reproduit exactement la forme de leurs contours. Le polonium traverse donc l'épaisseur de feuilles minces de plomb en passant par les failles qui existent entre les cristaux: ces failles sont étanches à la lumière et aux gaz. La présence d'acide serait nécessaire à la production du phénomène