Mesures : Elimination des impuretés ferromagnétiques par filtration de la solution chloroformique et recristallisation. Contrôle magnétique de la pureté. Mesure de χ à diverses températures par la méthode de Faraday à l'aide d'un appareil de Foëx et Forrer. Nématiques : Le solide pulvérisé et le liquide isotrope ont un diamagnétisme indépendant de la température. Pour la phase nématique |χ| est plus petit et croit avec la température. La petitesse est due à ce que les molécules possèdent une direction commune, sa croissance à ce que l'agitation thermique détruit progressivement leur orientation. L'orientation des molécules nématiques et l'aimantation des ferro-magnétiques varient avec la température suivant des lois très voisines. Cependant la courbe d'orientation est interrompue avant sa rencontre avec l'axe des températures par une brusque disparition de l'orientation. Le même caractère existe dans les courbes d'aimantation des ferro-cobalt. Le passage de l'état nématique à l'état liquide peut donc être considéré aussi bien comme un changement d'état que comme un passage par un point de Curie analogue à celui des ferro-colbalt, sans changement de phase. Des mesures de chaleur spécifique pourraient peut-être élucider la question. Smectiques. - L'orientation d'ensemble des molécules et la diminution brusque du diamagnétisme qui en résulte se produisent si un champ intense agit au cours du passage de l'état liquide à l'état smectique. Les caractères de la discontinuité montrent qu'il s'agit bien d'un changement d'état. Cristallisation dans le champ : Les nématiques refroidis dans le champ de manière à éviter la surfusion donnent un solide formé de cristaux ayant une direction commune et fortement anisotrope au total χ reste invariable pendant la cristallisation. Avec les smectiques le solide obtenu dans le champ est anisotrope mais son orientation n'est pas celle qu'on prévoyait. Le cristal d'azoxyanisol : Mesure des trois χ principaux. Le grand axe des molécules coïncide avec la direction suivant laquelle χ est minimum. Les mesures, qui permettent de trouver cette direction, renseignent complètement sur l'orientation des molécules dans le cristal. Propriétés du paraazoxyanisol et théorie du diamagnétisme : Le diamagnétisme dû à un électron circulant sur une orbite fermée est plus grand lorsque le plan de l'orbitre est perpendiculaire au champ que lorsqu'il lui est parallèle. |χ| étant le plus faible possible lorsque les molécules ont leur axe parallèle au champ, les orbites électroniques dont les plans sont parallèles à l'axe sont prépondérantes. C'est là une donné sur la structure de la molécule. La variation de χ au passage d'un état isotrope à l'état orienté est trop grande pour être compatible avec les résultats de la théorie classique appliquée à des orbites circulaires. L'existence de la précession de Larmor dans le cristal en est rendue peu vraisemblable. L'additivité du diamagnétisme montre que pour les molécules des éléments, la précession existe dans la même mesure que pour l'azoxyanisol. La comparaison des rayons atomiques déduits du diamagnétisme avec ceux que fournit l'analyse cristalline par rayons X est plutôt en faveur de la validité du théorème de Larmor et de la théorie de Langevin. Toutefois le calcul du rayon qui ne tient pas compte de l'elliplicité des orbites ne peut pas conduire à une conclusion ferme